Culture(s), des pratiques émancipatrices et créatrices de lien social
La culture dans son sens le plus large est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances( Déclaration sur les politiques culturelles mondiales à la conférence de Mexico en 1982).
Se référer uniquement à la culture artistique procède d'une vision ancienne et élitiste . La culture artistique comprend 7 domaines : architecture, peinture, dessin, musique, danse, littérature et cinéma le 7éme art. On pourrait même y rajouter la bande dessinée et toutes les créations informatiques dans différents domaines .
La vision de la culture aujourd'hui est désormais beaucoup plus ouverte et peut s'étendre dans différentes sphères de l'activité humaine. Elle n'est plus la propriété d'une élite, celle qui aurait le savoir. La culture populaire est reconnue et il n'existe pas de culture qui serait supérieure ou inférieure. Il y a seulement des
Chacune de ses deux formes , culture populaire et culture artistique , sont souvent bien particulières à chaque contrée. La culture bretonne est bien différente de la culture provençale, de même pour les traditions et les croyances et ce qui nous intéresse c'est le métissage des cultures.
Le breton, le gallo, mais aussi toutes les langues parlées sur notre territoire participent du patrimoine de l'humanité.
Nous ne pouvons qu'être satisfait de voir tous les cours de langues Bretonnes qui s'organisent dans la plupart des villes et villages en Bretagne. Ce que nous pouvons regretter, c'est qu'elles ne soient pas enseignées plus largement dans les écoles publiques.
En 1977, face aux carences de l’État, la première école Diwan a été crée. Ces écoles associatives où le Breton est enseigné par immersion, perçoivent de l'argent de l'Etat pour leur fonctionnement. Elles mettent également les familles à contribution et peuvent devenir des lieux élitistes. Il est plus que souhaitable que la langue Bretonne prenne toute sa place dans les écoles publiques comme dans un service public de l'audiovisuel profondément rénové et démocratisé.
Nous défendons l'idée que la culture est source d'émancipation. La culture peut être un loisir, une distraction, un bol d'air et un sas de décompression dans une société aliénante. Mais la culture est avant tout un droit. Il est temps de mettre en avant le droit culturel. Tout le monde a le droit à la culture. C'est un bien commun. La culture, celle avec un petit "c". Cette culture pour tous, par tous. Une culture faite de découvertes, d'échanges et de partages, d'ouverture sur le monde, par l'éducation populaire afin de donner des clés d'analyse, et permettre une compréhension individuelle et collective d'une société dont nous pouvons infléchir et changer le fonctionnement.
Notre région est riche de ses cultures, de ses langues et des personnes qui y vivent. Reconnaissons ces richesses, chacun dans ses différences et sa dignité.
La région Bretagne doit soutenir les associations culturelles, les associations d'éducation populaire qui souffrent des baisses de dotations. La région Bretagne doit soutenir et développer toute initiative qui porte les cultures dans nos quartiers et dans nos campagnes.
Notre région doit pour chaque projet soumis évaluer l'impact social en premier lieu avant les bénéfices supposés en terme d'image. Le "rayonnement" culturel s'il ne bénéficie qu'à une minorité ne sert pas le bien commun. Les lieux, manifestations existantes doivent être accessibles à tous, avec des tarifs pour tous (jusqu'à la gratuité) ainsi qu'une accessibilité "pratique" (transport, éloignement, handicap,...).
La culture facteur de lien social implique une redéfinition de l'organisation administrative de la gestion des budgets discutés. Il faut ajouter de la transversalité dans les services. La culture avec la jeunesse, la culture inter-générationnelle, la culture et la santé (hôpitaux), la culture et les prisons, la culture et la politique sociale (foyers, gens du voyages, quartiers "sensibles", PJJ,...). La culture est partout et nourrit l'ensemble de la société.
Redéfinissons le budget culturel pour la région, développons partout des initiatives,avec les acteurs locaux, pour une culture émancipatrice au bénéfice de tous.
Une formation initiale et continue qui réponde aux besoins d'émancipation des jeunes et des travailleurs
L’école n’est pas une marchandise, elle doit porter haut et fort l'objectif de la réussite de tous, l’émancipation, l’élévation du niveau de qualification, avec le développement du service public d’éducation partout sur le territoire. La région consacre 46 % de son budget à la formation. Le service public doit pouvoir accueillir tous les élèves au plus près de leur domicile ce qui suppose un maillage territorial du service public, et la rupture avec la répartition actuelle 60% Public/40% privé catholique qui ne repose sur rien et ne correspond pas aux aspirations des familles.
Dans les Lycées Généraux et Technologiques et Lycées professionnels (EN, Agriculture et Mer) , la région doit accélérer les restructurations et rénovations attendues notamment pour l'accueil des handicapés, en intégrant des travaux liés aux questions environnementales et en améliorant l'éco-référentiel. La construction de nouveaux lycées en plus de ceux de Ploërmel et de Liffré doivent permettre de répondre aux évolutions des effectifs. Un effort particulier sur les internats doit être fait Nous pensons que les effectifs ne doivent pas dépasser 1000 élèves en moyenne.
Les élus régionaux qui siègent dans les conseils d'administration devront être présents pour construire avec les équipes pédagogiques, les parents et les élèves de nouveaux liens permettant de mieux appréhender les besoins de chaque établissement.
Nous avons besoin par exemple de prendre en compte les nouveaux besoins en matériel informatique et en personnels pour assurer la maintenance de ces équipements. Nous avons aussi besoin de réaffirmer le
Nous voulons renforcer le service public de l’orientation pour proposer des réponses adaptées aux différents publics (l'orientation des salariés et demandeurs d'emploi n'est pas de même nature que l'orientation des scolaires) ce qui suppose que la Région ne ponctionnera pas les moyens des CIO, ces derniers n'ayant déjà pas les moyens d'assurer leur propre mission.
Nous voulons construire la Carte des formations professionnelles dans une démarche démocratique pour son élaboration afin de permettre aux personnels et aux usagers de participer aux délibérations des BAPE (bassin d'animation pédagogique) au sein desquelles sont débattues les formations à fermer ou à ouvrir.
Dans le domaine de l'apprentissage, il y a toujours 29 % de ruptures de contrats d’apprentissage qui conduisent les jeunes à sortir du circuit de la formation . Les tranches d’âge les plus concernées sont les 15/16 ans (50 % des ruptures).Les secteurs professionnels les plus concernés sont l’Hôtellerie et la restauration et le bâtiment. Les objectifs définis par le Région ne sont donc pas atteints puisque le taux de rupture reste très élevé. Trop peu de maîtres d’apprentissage sont vraiment formés à former des apprentis. Par ailleurs, les campagnes en faveur de l’apprentissage, outre leur coût et la concurrence avec les LP, font d’autant moins recette avec la crise. De nombreux chefs d’entreprise préfèrent ne pas embaucher d’apprentis pour garder leurs salariés. On pourrait aussi qualifier de mensongères les campagnes pour l’apprentissage concernant le taux d’embauche à la fin de l’apprentissage car elles ne portent que sur les jeunes qui terminent leur apprentissage.
Nous voulons donc privilégier les Lycées Professionnels en commençant par les mettre en valeur sur le site de la Région. Améliorer la formation des apprentis passe par la formation des maîtres de stage et une formation de qualité dans les CFA
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La carte des formations est trop soumise à l’adéquationnisme aux besoins locaux et à court terme. On doit proposer des formations en Bretagne qui permettent aussi aux jeunes de faire valoir de nouvelles qualifications comme par exemple l’ouverture de séries technologiques et professionnelles pour les métiers du spectacle.
La Formation professionnelle continue est pilotée par deux acteurs publics : les GRETA (Educ Nat) et l’AFPA. Les autres acteurs sont soit associatifs, soit des entreprises de formation. Un système complexe d’aide aux stagiaires a été mis en place par la région. Un des dispositifs qui consistait à rémunérer les stagiaires et donc cotiser pour la Sécu, la retraite…a été supprimé. Des formations de qualité répondant à la fois aux besoins à court terme mais aussi aux souhaits des salariés (reconversion professionnelle, accès à des formations n’ayant rien à voir avec le travail : c’est un droit)
Il faut revoir les critères d’attribution des formations : priorité au service public, sans léser les associations d’éducation populaire, revoir la liste des critères car il est anormal que ce soit toujours le moins-disant qui l’emporte, revoir les aides pour encore mieux répondre aux besoins des salariés et des chômeurs.
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