Des employés de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), conduit par leur leader CGT, Jean-Pierre Mercier, ont interrompu samedi matin le Conseil national du PS, à la Cité des sciences, pour protester contre la fermeture du site et dénoncer la « trahison » du gouvernement dans le dossier.
Déjouant le dispositif de sécurité, qui craignait une irruption des opposants au mariage pour tous, les salariés de PSA-Aulnay, dont la fermeture est prévue en 2014, sont montés sur la tribune peu après le discours du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui a été exfiltré aussitôt. Pierre Moscovici, quant à lui, s’est promptement dirigé vers le fond de la salle.
Puisqu’ils étaient là, le premier secrétaire du PS Harlem Désir les a « invités » à prendre la parole, avant de s’entretenir avec une délégation. De la prise de parole de Jean-Pierre Mercier, leader CGT des PSA-Aulnay, les télés ont retenu essentiellement cette phrase :
« Avec Cahuzac, vous avez eu le sentiment de vous faire trahir, on peut témoigner nous ici à PSA Aulnay qu’un très grand nombre de salariés se sont sentis trahis parce que le gouvernement n’intervenait pas de leur côté dans le dossier de PSA Aulnay. Ce sentiment de trahison, on est en train de le partager de chaque côté, il faut que ça s’arrête. Si on est seuls devant les patrons, devant les employeurs, forcément au nombre qu’on est, c’est peut-être eux qui vont remporter la manche mais on le paiera tous parce que c’est un boulevard qui est offert pour le Front national. »
Durant cette irruption, la retransmission des débats du conseil national sur le site du PS, me dit-on, aurait été interrompue. Voici donc en intégralité le message que les PSA-Aulnay sont venus porter.
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