Plus de 200 personnes à la réunion publique de la NUPES sur les retraites

ensemble22 Par Le 06/02/2023 0

Dans Nouvelles Locales

Plus de 200 personnes à la réunion publique de la NUPES à Saint-Agathon à l'initiative de Murielle Lepvraud, députée NUPES LFI de Guingamp.

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Il avait prévu que chacun des 10 intervenants traite un thème différent. Ci-dessous, celle d'Ensemble!22. (Reprise du pouvoir par le monde du travail).

L’enjeu des retraites comme plus largement celui de la sécurité sociale est celui du pouvoir.

Qui détient le pouvoir choisit le modèle de société .

 

Au congrès général de la CGT de 1947, le militant Henri Raynaud témoignait :

 

“les Caisses de Sécurité sociale vont gérer dans une année la somme énorme de plus de 200 milliards de francs, … presque la moitié du budget de l’État. L’on comprend alors aisément les résistances dans certains milieux. Pensez donc, un budget aussi formidable, 200 milliards, ... géré par les travailleurs eux-mêmes! “

En effet:

-des travailleurs socialisent le fruit de leur travail et font de la retraite un bien commun.

- la cotisation sociale, ce salaire socialisé, est versé directement aux travailleurs sans prélèvement de dividende. Elle leur permet bientôt de sortir de la misère et d’entamer une nouvelle étape de vie. Le bien être des travailleurs devient une priorité.

Libérés du travail subordonné, ce travail dont l’objectif premier est de produire des profits, les retraités peuvent travailler librement pour le bien être de touTEs .

Surtout, les travailleurs montrent leur capacité à gérer des secteurs importants de la société en dehors des marchés!

 

Aujourd’hui, le budget de la Sécurité Sociale dépasse celui de l’Etat, de quoi susciter bien des appétits.

 

Comme ses prédécesseurs le gouvernement Borne dit vouloir réformer pour sauver le régime par répartition. Archi-faux!

 

Dans un monde où les décideurs sont de plus en plus éloignés des réalités de la production, les vrais objectifs du gouvernement associé au capital donnent la priorité sans le dire, au profits:

1-allonger le temps de travail passé au service des intérêts des actionnaires, . La casse du droit du travail et la précarité ont déjà permis au capital de récupérer 10% du PIB aux dépens du travail depuis 1983, soit plus de 200 milliards € par an qui alimentent largement la spéculation, les paradis fiscaux, la crise écologique, le pillage des pays pauvres… ce coût du capital se paie avec la santé des travailleurs qui connaissent leur métier, mais sont écartés des décisions.

2 -marginaliser la cotisation sociale dont le potentiel émancipateur est à haut risque pour le capital. La remplacer par l’impôt (CSG) et

-promouvoir, en toute opacité, le modèle par capitalisation comme les Plans Epargne-Retraites alimentés par des primes… non soumis à cotisation sociale.

3-restreindre les dépenses sociales, le soit-disant “coût du travail”et aussi la part des retraites pour financer les dépenses militaires et les technologies dites vertes afin d’ ouvrir de nouvelles parts de marché aux multinationales, sans renoncer aux baisses d’impôts des plus riches et des entreprises…

4- financer une croissance infinie et productiviste dans un monde fini. Cette croissance détruit les écosystèmes et épuise les ressources naturelles, provoque réchauffement climatique et pandémies.

 

Nous proposons des alternatives où ceux qui décident sont ceux qui produisent

1- des retraites financées à 100% par des cotisations et gérées par le monde du travail dans le cadre d’une Sécurité Sociale universelle, avec un départ à taux plein à 60 ans maxi ou 37,5 années de cotisation dans la logique de la réduction du temps de travail sans réduction de salaire.

2- Une redistribution de la valeur ajoutée, fruit du travail. Augmenter le taux de cotisation et plus généralement augmenter les salaires, salarier les jeunes en formation, garantir l’égalité hommes-femmes, sécuriser les parcours professionnels, apporter la sécurité du lendemain aux premières de corvée si utiles et si exploitées, créer des emplois nécessaires dans les services publics. C’est fournir de nouvelles recettes aux caisses de retraite..

3- Des investissements socialisés, exonérés de dividendes, assurant des droits à la santé, l’alimentation, au logement, etc… dans le respect des travailleurs et de l’environnement.

 

Garder la planète habitable, être solidaires, dégager du temps pour vivre, prendre soin de soi et des autres. Cela ne se fera pas sans la prise du pouvoir par ceux qui créent les richesses.

Gérard Mauduit

NUPES réunion publique retraites

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