Le candidat de la gauche anti-austérité Gabriel Sakellaridis à la mairie d'Athènes, est lui en position de se maintenir au second tour avec 20%, soit un point de retard sur le maire sortant soutenu par le Pasok, Georges Kaminis. Pour la première fois dans la capitale, la droite de Nouvelle Démocratie ne sera pas au second tour. En revanche, le candidat et porte-parole du parti néonazi Aube dorée, Ilias Kassidiaris, arrive en quatrième position avec un score inquiétant de 16% malgré son inculpation, comme la plupart des parlementaires du parti, pour participation à "une organisation criminelle".
Le succès de Syriza s’amplifierait encore pour les Européennes, selon un sondage à la sortie des bureaux de vote pour l'hebdomadaire Vima. La gauche anti-austérité réaliserait dimanche prochain aux européennes 27,4% contre 22,7% pour la droite qui arriverait en deuxième position. Le scrutin des Européennes coïncide avec le second tour des élections locales, ce qui offre de beaux espoirs pour Syriza qui se maintient dans cinq régions. Huit provinces sont actuellement détenues par le Pasok qui limite la casse au niveau local, alors que les intentions de vote au niveau national et pour les européennes le font apparaître en chute libre.
Avec jusqu’à 9 % des voix au niveau national, et 10,6% dans l’Attique, le KKE se dit satisfait et double son score depuis les législatives de 2012. Il devrait être en mesure de se maintenir au second tour dans plusieurs municipalités.
Un espoir pour les Européennes
Pour Syriza, un tel succès est un signal fort. "Les gens ont, avec leur vote, ouvert une nouvelle voie pour le gouvernement local" s'est réjouit Alexis Tsipras, président de Syriza. "Les élections du 25 mai seront le référendum qui n'a jamais eu lieu sur la politique d’austérité. Ce sera le votre grâce auquel notre pays va retrouver la dignité et une voix en Europe ". Notre pays va envoyer un signal fort à l'Europe et au monde, et la participation sera élevée, plus fort sera le message. Et ce message est: la Grèce n'appartient à personne sauf à ses citoyens. Ils ont le droit de définir leur politique avec comme premier critère le bien communs et les intérêts et les besoins de sa propre population."
Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent s'est réjoui des résultats de Syriza. "C'est un premier pas vers une bonne implantation locale qui sera déterminante pour protéger les populations de l'austérité et renforcer la solidarité de proximité. C'est également un bon signe pour les échéances politiques du week-end prochain. Tout indique que Syriza peut remporter les élections européennes dimanche. C'est un formidable encouragement pour toutes les listes qui, en Europe sont rassemblées derrière la candidature d'Alexis Tsipras à la Présidence de la Commission européenne. Nous pouvons être la bonne surprise du 25 mai!".
Jean-Luc Mélenchon a également promptement salué le succès de Syriza. "Pour la première fois en Europe a craqué la chaîne libérale qui étouffe les peuples, celle de la complicité de la droite et du PS pour appliquer ensemble les politiques d’austérité. A Athènes et sa région, notre Front de Gauche grec passe en tête ! Jour historique. L’effet domino peut commencer en Europe. Enfin du neuf, enfin autre chose que l’alternative entre le soi-disant « vote utile » et l’extrême droite. Les élections européennes peuvent tout accélérer sur le continent. Nous travaillons à en faire l’évènement français de l’autre gauche européenne."
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