Car l'aspiration au changement est grande. Des femmes et des hommes agissent tous les jours concrètement contre les conséquences d'un système qui les broie et menace la planète. Ils et elles se mobilisent pour sauver le climat, développer l'agriculture paysanne, reprendre leur entreprise en Scop, défendre les droits des salariés, produire de l'énergie renouvelable, développer les services publics, accueillir les migrants.
Pour donner force politique à ces engagements, nous voulons construire un projet commun avec toutes celles et ceux qui veulent promouvoir un nouveau modèle économique, écologique et social, nous voulons co-élaborer et porter collectivement des politiques publiques au service du bien commun contre les logiques de compétitivité, contre les logiques productivistes. A l'occasion des élections régionales de décembre prochain, nous avons une responsabilité: ces femmes et ces hommes, dans les organisations politiques, les collectifs, les associations, les syndicats, sont prêts à unir leurs forces, dans un paysage politique nettement droitisé, et à porter une vision commune de la justice sociale, et environnementale dans les territoires.
Nous voulons contribuer à créer des synergies entre tous les échelons de décision, développer les territoires de manière équilibrée et pour cela donner les moyens aux collectivités de mener à bien leurs projets. Il est temps de stopper le désengagement de l'État et en finir avec les réductions des dotations de fonctionnement, et les logiques d'austérité. Il est temps de dénoncer les Partenariats Publics Privés qui fleurissent dans notre région comme partout en France, dont l'objectif est de pomper les finances publiques au profit d'entreprises privées et d'actionnaires qui s'enrichissent sur notre dos comme c'est le cas pour le projet de centrale à gaz de Landivisiau.
Parce que nous sommes attachés aux services publics, outils essentiels de l'égalité, la région doit se fixer comme objectif leur développement dans tous les bassins de vie, à commencer par l'accès de tous les lycéens à un établissement public proche de leur domicile.
Pour permettre à tous de se déplacer, et répondre aux enjeux écologiques nous voulons privilégier les lignes ferroviaires de proximité plutôt que le tout TGV ou le développement d’aéroport comme celui de NDDL qui ne profitent qu'à une minorité et s'inscrivent dans une logique de compétitivité et de mise en concurrence des régions à l'échelle européenne.
Pour favoriser l'accès à une alimentation saine et équilibrée, il devient urgent de construire la souveraineté alimentaire de chaque pays, chaque région, et d'en finir avec un modèle agricole productiviste et exportateur, en agissant pour garantir aux agriculteurs un revenu digne du rôle qu'ils jouent dans la société. Nous proposons une véritable nouvelle ambition agricole et écologique pour la Bretagne.
Parce nous pensons que les salarié-e-s peuvent et doivent de plus en plus intervenir dans la gestion de leur entreprise, nous proposons de soutenir tous les projets de coopérative, et de conditionner les aides publiques à des contraintes fortes en matière d'égalité salariale, et de respect strict de critères sociaux et environnementaux.
L'unité des forces politiques de gauche et écologistes qui s'opposent à la politique du gouvernement est une véritable obligation vis-à-vis de toutes celles et ceux qui, en Bretagne, désespèrent d'une économie qui les brise, et de politiques qui les trompent ou les ignorent.
Xavier Compain, Sylvie Larue, Front de gauche.