• saturation inéluctable et agrandissement de Nantes-Atlantique problématique accompagné de contraintes dues au bruit limitant le développement de l’agglomération (point 2) ;
• vertu économique des offres nouvelles de liaisons nombreuses à l’international sans passer par Paris, offres dues au transfert de l’aéroport du Sud au Nord de Nantes (point 1 et 5).
Il module cependant les affirmations à l’emporte pièces que les « grands élus » ont coutume d’afficher la main sur le cœur. Les principales réserves et recommandations portent sur :
• une saturation de la piste de Nantes-Atlantique absente et l’importance du maintien de l’équipement pour Airbus (points 2 et 3) ;
• l’élaboration d’un Plan d’Exposition au Bruit (PEB) actualisé avec un nombre de mouvements plus réaliste puisque celui en vigueur se base sur plus du double des mouvements réels, à peu près constants depuis 20 ans (point 4) ;
• l’absence problématique de perspective de dessertes par train dans la configuration actuelle du projet à Notre Dame des Landes, laissant la part belle à la voiture dans la desserte de la plateforme (point 7) ;
• une réduction de la très importante consommation d’espace à Notre Dame des Landes et le poids des surfaces imperméabilisées ou neutralisées (point 12).
Le rapport du « collège d’experts scientifiques » demandé par le rapport d’enquête publique relative à la loi sur l’eau est, par contre, plus incisif.
Ses 12 remarques tant sur la méthode proposée par AGO/VINCI dérogatoire à la loi que sur son application au projet de Notre Dame des Landes renvoient les porteurs du projet à leurs études. Les titres sont éloquents :
1. non adéquation de la méthode au SDAGE Loire-Bretagne ;
2. complexité de la méthode ;
3. coefficients de compensation injustifiés ;
4. échec prévisible et délais excessifs pour les compensations ;
5. mauvaise analyse des eaux et des fonctions des zones humides ;
6. fonctionnement hydrologique mal analysé ;
7. importance sous-estimée du fonctionnement des crues ;
8. biodiversité des sites insuffisamment caractérisée ;
9. doutes sur la faisabilité des mesures proposées ;
10. incertitudes sur la mise en œuvre des mesures de compensation ;
11. engagement formel de d’AGO/VINCI sans obligation de résultat ;
12. pas de suivi des mesures compensatoires.
Quant aux conclusions de la « mission d’expertise agricole », elles modulent et relativisent les impacts de l’équipement projeté, s’en réfèrent au « collège d’experts scientifiques » et mentionnent les souhaits pour une moindre emprise ainsi que de meilleures prises en compte des projets agricoles.
Au final, les experts scientifiques annihilent les belles certitudes des promoteurs d’un projet basé sur le mensonge. L’arrogance des groupes de pression en prend un coup sur la tête.
La balle est maintenant chez les porteurs du projet, porteurs économiques avec AGO/VINCI et porteurs politiques avec le gouvernement en première ligne. L’alternative est claire : STOP ou ENCORE ?
Les perches tendues par les trois rapports permettent au Parti Socialiste de sortir de l’impasse en laissant au moins glisser le projet. Les premières déclarations de ses principaux porte-parole, Premier Ministre en tête, vont dans un sens, hélas, totalement opposé. La mobilisation citoyenne doit donc se poursuivre et s’intensifier.
Pour dire STOP, Les Alternatifs invitent les citoyennes et citoyens
• à participer à la réimplantation complémentaires des activités paysannes sur le site samedi 13 avril par l’initiative « sème ta ZAD » ;
• à se mobiliser pleinement pour la grande chaîne humaine du 11 mai ;
• à préparer le rassemblement des 3 et 4 août.
Notre Dame des Landes, plus que jamais culture de résistance !
Communiqué des aLTERNATIFS